Comment choisir dans la galaxie des psys
Il y a plusieurs types de praticiens dans le champ des soins psychologiques, et il y a aussi plusieurs types de thérapies.
Pour corser l’affaire, des praticiens différents peuvent pratiquer un même type de thérapies : un psychiatre peut être également psychanalyste, peut proposer ou pas des thérapies (certains préfèrent se concentrer sur le suivi diagnostique et médical) ; un psychologue peut pratiquer ou pas l’hypnose ou la relaxation…Certains psychologues pratiquent les tests (tests d’intelligence, tests de personnalité…) d’autres pas.
Pas facile de s’y retrouver….C’est pourquoi il est normal et même indispensable de poser des questions au psy que vous irez consulter, lors du premier entretien voire même avant par téléphone. Vous devez avoir une idée claire de la façon de travailler de votre interlocuteur.
Il a complété ses études par des stages souvent hospitaliers. Il a été formé au diagnostic psychiatrique et aux différents tests psychologiques.
Il complète en général sa formation universitaire par une formation à un ou plusieurs de types de thérapies : TCC, thérapies psychanalytiques, thérapies familiales, thérapies systémiques, gestalt….
Cette orientation complémentaire à la formation universitaire orientera sa pratique et son « style de thérapeute ».
N’étant pas médecin, il ne peut pas prescrire de médicaments, et ses consultations ne sont pas prises en charge par la Sécurité Sociale (sauf à l’hôpital ou dans les dispensaires comme les CMP). (Certaines mutuelles proposent cependant un remboursement partiel, ou d’un certain nombre de séances).
Le titre de psychologue est protégé par une loi de 1985, et les psychologues qui veulent soigner des patients doivent faire enregistrer leurs diplômes et se faire inscrire au répertoire ADELI. Le numéro ADELI est donc un gage du sérieux du praticien.
Les psychanalystes sont formés par les sociétés savantes de psychanalyse (SPP, APF, Ecole Freudienne…) et le titre leur est décerné par ces écoles après une formation longue qui mêle séminaires d’études, et pratique de psychanalyses supervisées.
Les approches sont sensiblement différentes entre les écoles, (les freudiens et les lacaniens n’ont pas les mêmes approches et le cadre des séances est assez différent), mais tous travaillent sur l’inconscient et sur les pulsions sous-jacentes, plutôt que sur les symptômes proprement dits : on entame une psychanalyse pour se connaître et se comprendre en profondeur, plus que pour résoudre une difficulté ponctuelle.
La cure psychanalytique classique (allongé, deux à trois séances par semaine, psychanalyste très peu interventionniste) est moins pratiquée aujourd’hui, au profit de thérapies d’inspiration psychanalytique, plus souples, en face à face, avec un psychanalyste qui intervient un peu plus.
Malgré tout le psychanalyste reste plus distant dans la thérapie que les autres « psys »(même s’il aide le patient à interpréter), il ne donne pas de conseils, il a un strict respect du cadre et des principes de la psychanalyse.
Mais le titre a vécu longtemps dans un grand flou juridique, et a été usurpé parfois par des personnes aux pratiques douteuses, ou qui n’avaient pas les compétences minimales en psychopathologie. Le législateur a voulu combler ce flou et le titre est maintenant encadré, par une loi de 2004 modifiée en juillet 2009., ainsi que des décrets d’application (20 mai 2010, et 7 mai 2012).
Les psychologues, psychiatres ou psychanalystes qui veulent se prévaloir du titre de psychothérapeutes doivent se faire enregistrer sur des listes départementales, selon des modalités diverses.